Conseils pour laver votre kimono de JJB

Vous n’utilisez pas votre kimono de jiu-jitsu brésilien comme un vêtement classique. Vous ne devriez donc pas le laver comme n’importe quel autre habit du quotidien.
Votre kimono subit de rudes épreuves. Et je ne parle pas seulement des saisies, des tirages et des secousses qu’il endure lors de chaque combat. Je parle aussi de toute la sueur et la saleté auxquelles il est exposé, la vôtre comme celle de vos partenaires d’entraînement. Même si tous vos coéquipiers sont irréprochables sur le plan de l’hygiène – ce qui, soyons honnêtes, n’est pas toujours le cas, car il y a toujours quelques ados négligents sur le tatami – votre kimono accumule malgré tout des couches de bactéries tenaces.
Et à un moment donné, peu importe à quel point vous essayez de le laver, il commencera à dégager cette « drôle d’odeur » après le premier combat.
Beurk. Oui, je sais. La mauvaise nouvelle, c’est que vous ne pourrez jamais totalement éviter cela. À moins de ne plus porter votre kimono… mais on sait tous que ce n’est pas une option envisageable. La bonne nouvelle, en revanche, c’est qu’il existe des moyens de retarder ce phénomène et ainsi prolonger la durée de vie de votre kimono de jiu-jitsu.
Voici quelques conseils de lavage qui vous aideront à entretenir votre kimono :
Lavez rapidement et régulièrement
La pire chose à faire est de laisser votre kimono tremper dans la sueur pendant plusieurs jours avant de le laver. Pas de honte, on l’a tous fait au moins une fois. (Le pire, c’est quand on l’oublie dans la voiture et qu’on se retrouve avec une odeur infecte en montant dedans le lendemain matin.)
Mais que se passe-t-il si vous attendez trop longtemps ? Toutes les bactéries présentes naturellement sur votre peau, dans votre sueur et dans votre environnement commencent à se multiplier… et elles se développent très rapidement. D’après la science – oui, j’imagine que vous faites encore partie de ceux qui y croient – les bactéries doublent toutes les 4 à 20 minutes.
👉 Solution : lavez votre kimono dès que possible, après chaque séance. Cela stoppe immédiatement la prolifération des bactéries et prévient les mauvaises odeurs.
Utilisez de la lessive adaptée au sport
Heureusement, la lessive a beaucoup évolué depuis l’époque de nos parents. Il existe aujourd’hui une multitude de produits : différentes marques, parfums, niveaux de puissance et même des options écologiques.
Récemment, des lessives spécialement conçues pour les vêtements de sport ont vu le jour. Elles sont particulièrement efficaces pour neutraliser l’odeur spécifique liée aux activités physiques intenses.
Quelques bonnes options :
Ces détergents sont formulés pour éliminer la sueur incrustée et les bactéries résistantes, prolongeant ainsi la fraîcheur de votre kimono.
Le trempage au vinaigre
S’il y a un produit ménager que vous devriez toujours avoir chez vous, c’est le vinaigre blanc. En plus d’être écologique, il est incroyablement efficace contre les taches, les résidus tenaces et même les bactéries.
Pourquoi ? Parce que le vinaigre est composé d’eau et d’acide acétique, avec un pH de seulement 2,2 (ce qui en fait une solution très acide). Cette acidité en fait un puissant agent antibactérien et antifongique.
💡 Comment l’utiliser pour votre kimono ?
Une à deux fois par mois, faites-le tremper dans un mélange d’eau et de vinaigre blanc pendant quelques heures (ou idéalement toute une nuit). Ensuite, lavez-le normalement pour éliminer toute odeur résiduelle de vinaigre.
Faites sécher à l’air libre
À moins que vous ne cherchiez délibérément à rétrécir votre kimono, privilégiez le séchage à l’air libre après le lavage. Ce conseil est avant tout destiné à préserver les fibres du tissu plutôt qu’à lutter contre les mauvaises odeurs.
Si vous avez l’habitude de sécher vos vêtements à haute température, sachez que vous risquez d’endommager les fibres de coton et de polyester de votre kimono.
🔬 Selon des études (oui, quelqu’un a pris le temps d’analyser ça), la résistance des fibres textiles diminue de 50 % lorsqu’elles sont séchées en machine à haute température. À force de répétition, cela finit par affaiblir votre kimono et le rendre plus sujet aux déchirures.
⚠️ Les fibres en polyester (présentes dans la plupart des kimonos ripstop) sont encore plus sensibles à la chaleur et peuvent même fondre si elles sont exposées à des températures élevées.
➡ Solution : séchez votre kimono à l’air libre pour maximiser sa durée de vie. Si vous n’aimez pas la sensation « cartonnée » du tissu après séchage, vous pouvez toujours le passer brièvement au sèche-linge à froid ou à basse température avec une lingette adoucissante.
Sachez quand il est temps de dire adieu à votre kimono
Le conseil le plus important que je peux vous donner : sachez quand il est temps d’arrêter d’insister.
Votre kimono n’est pas censé devenir un héritage familial. Il arrivera un moment où, peu importe le nombre de lavages, il sera trop usé, troué ou imprégné d’une odeur persistante.
🗑 Trouvez le courage de vous en débarrasser. Je sais, c’est dur. C’était votre kimono préféré. Vous avez partagé de grands moments avec lui.
Si c’est trop difficile, trouvez une astuce :
🔹 Fermez les yeux et jetez-le rapidement.
🔹 Préparez un petit discours d’adieu si nécessaire.
🔹 Demandez à votre partenaire, votre colocataire ou votre mère de le faire pour vous.
🔹 « Oubliez-le » sur le sol et laissez votre chien le déchiqueter accidentellement.
Quoi qu’il en soit, laissez-le partir… et offrez-vous un tout nouveau kimono tout neuf !
J’espère que ces conseils de lavage pour kimono de JJB vous aideront à éviter d’être celui qui sent mauvais sur le tatami.
Entraînez-vous dur, mais restez frais ! 🥋💨